FETE NATIONALE D’ALBANIE 2003 A TOULOUSE

Publié le par Jean-Claude Sensemat

Jean-Claude SENSEMAT Consul Honoraire d’Albanie recevait L’Ambassadeur Férit Hoxha à Toulouse. Les personnalités locales étaient toutes représentées. Une brillante réception fut donnée , la communauté Albanaise était venue célébrer l’évènement pour la première fois à Toulouse.

ALLOCUTION DU CONSUL

C EST UN HONNEUR ET UNE GRANDE SATISFACTION POUR MOI, EN MA QUALITE DE CONSUL HONORAIRE D’ALBANIE, DE RECEVOIR SON EXCELLENCE FERIT HOXHA, AMBASSADEUR DE LA REPUBLIQUE D'ALBANIE EN FRANCE ET DE CELEBRER A VOS COTES LA FETE NATIONALE DE CE PAYS A TOULOUSE ET DEPUIS TOULOUSE PUISQUE LE GOUVERNEMENT ALBANAIS A ETENDU MA ZONE CONSULAIRE A TRENTE TROIS DEPARTEMENTS FRANÇAIS.

ETAT DE DROIT, LAIQUE ET REPUBLICAIN, L ALBANIE EST UN BEAU PAYS EUROPEEN ENCORE MAL CONNU, TROP SOUVENT ENFERME DANS DES CLICHES VIELLOTS, FLETRIS OU ROMANCES A L EXCES.

LA REALITE EN EST TOUT AUTRE.

LA MODERNITE EST EN MARCHE, D’AILLEURS, AU PRINTEMPS DERNIER, J AI EU LE PLAISIR DE CONDUIRE UNE DELEGATION D AMIS TOULOUSAINS A TIRANA QUI, JE CROIS, PEUVENT AUJOURD’HUI TEMOIGNER DU CHARME DE CE PAYS, AINSI QUE DU DYNAMISME DE SON ECONOMIE - PLUS 5 % L AN DERNIER.

L ALBANIE EST AUSSI UN PAYS DE CULTURE TOUS LES REGIMES SUCCESSIFS SE SONT ATTACHES A DONNER UN NIVEAU D EDUCATION ELEVE A LA JEUNESSE ALBANAISE LA LITERATURE ALBANAISE EST EMINEMMENT ILLUSTREE PAR ISMAEL KADARE, AUTEUR TRADUIT EN 19 LANGUES, EDITE EN FRANCE AVEC SUCCES CHEZ FAYARD - EXEMPLE D’UNE DE SES OEUVRES « LE GENERAL DE L ARMEE MORTE » QUI A CONNU UN REEL SUCCES AU CINEMA ET DONT L’UN DES INTERPRETES EST MICHEL PICCOLI.

L ALBANIE A AUSSI SES ENFANTS GLORIEUX TEL Gonxhe Bojaxhiu C EST A DIRE MERE TERESA.

MERE TERESA EST BIEN SUR L EXEMPLE DE L’HUMBLE FEMME ALBANAISE DONT LE MONDE ENTIER A ADMIRER L’ŒUVRE.

MAIS ON PEUT EGALEMENT CITER UNE NOUVELLE ETOILE DES BALKANS : INVA MULA, CETTE JEUNE ET TALENTUEUSE SOPRANO, CONNUE INTERNATIONALEMENT ET QUE L ON A RECEMMENT PU ADMIRER SUR FRANCE 2 DANS L EMISSION « MUSIQUES AU CŒUR » ET QUE LUC BESSON A CHOISIE POUR INTERPRETER LA VOIX DE SA DIVA DANS LE « CINQUIEME ELEMENT » VOUS DEVEZ SAVOIR QUE L ALBANIE FAIT PARTIE DES PAYS DE LA FRANCOPHONIE MEME S’IL EST DIFFICILE DE PARLER LE FRANÇAIS DANS LA VIE COURANTE A TIRANA, LES DIRIGEANTS LES PLUS EMINENTS PARLENT PARFAITEMENT NOTRE LANGUE A L EXEMPLE DE FATOS NANO LE PREMIER MINISTRE OU ENCORE EDI RAMA, LE MAIRE DE TIRANA AUJOURD HUI L’ALBANIE TRAVAILLE A AMELIORER LE FONCTIONNEMENT DE CES INSTITUTIONS AFIN DE REJOINDRE LA COMMUNAUTE EUROPEENNE.

C’EST DONC AVEC OPTIMISME ET DETERMINATION QUE LES ALBANAIS FORGENT LEUR FUTUR.

VIVE L’ALBANIE.

VIVE LA FRANCE.


ALLOCUTION DE L'AMBASSADEUR

Mesdames et messieurs les personnalités présentes,

Mesdames et messieurs

Chers amis

Merci Monsieur le consul honoraire et cher Jean-Claude pour cet exposé aussi concis que pertinent et surtout merci pour ce que vous faites ici chez vous, à Toulouse, la ville rose, mais également dans plusieurs régions du Sud-Est de la France pour promouvoir les relations entre les deux pays. Votre travail est remarquable et je ne suis pas le seul Albanais qui s’en est rendu compte.

Vos propos me facilitent la tache dans les quelques mots que j’ai envie de dire à mon tour. Je commencerai par vous remercier vous tous, mesdames et messieurs et cher amis, pour être ici à l’occasion du 81ème anniversaire de l’Indépendance de l’Albanie et vous dire combien je suis ravi et honoré d’avoir cette occasion et de m’adresser à cette aimable assistance.

Depuis bientôt deux ans en poste à Paris je me demande de temps en temps et je ne suis pas le seul parmi mes confrères, si je représente mon pays en France ou seulement à Paris – tellement la capitale de la France est prenante tellement il y là de choses à faire que l’on aurait dangereusement tendance à penser que tout se passe finalement à Paris. Rien n’est pourtant moins vrai et cela non seulement pour tout ce qui se rapporte au travail diplomatique proprement dit mais également à propos d’importantes composantes des relations et la coopération entre les pays. C’est pourquoi je le répète, cette soirée est une occasion formidable pour moi de vous faire découvrir autant que possible un pays qui est à la fois européen, méditerranéen, en l’Europe de Sud-est, autrement dit des Balkans.

Le parcours de l’Albanie pour arriver à son indépendance a été long et difficile. Se situant au carrefour des empires et des civilisations, l’Albanie s’est trouvée pendant des siècles à la frontière politique, militaire et culturelle entre l'Est et l'Ouest, entre l'empire romain et la civilisation grecque, entre l'Italie catholique et l’Empire orthodoxe, pour venir assumer plus tard, le rôle bizarre de petit coin stalinien, surréaliste, entre l'empire soviétique et l'Ouest capitaliste et démocratique.

L’histoire s’est acharnée contre la petite Albanie avec une férocité incroyable et y a laissé ses marques indélébiles, mais le pays et ses habitants - les descendants des Illyriens, ont bien préservé leur âme, leur culture et leurs valeurs profondément européennes. Ils se sont battus, ont survécu et aujourd’hui ils tutoient leur avenir.

Engagée dans une transition complexe qui semble aller d’un pas accéléré vers sa fin, où les hauts et les bas se sont souvent alternés, on peut dire à coup sûr que l’Albanie a de manière définitive embrassé la démocratie parlementaire et retrouvé de manière rassurante la voie de la prospérité économique. Le pays utilise au quotidien ce dynamisme que lui donne une population appliquée à la tâche, très ouverte, une population des plus jeunes d’Europe.

L’année 2003 est la sixième consécutive d’une croissance économique continue d’un taux satisfaisant entre 5-8% annuel. La folie de l’année 1997 et le désordre dû à l’effondrement des pyramides financières sont désormais un souvenir, amer certes. Fallait-il passer obligatoirement par-là pour se rappeler qu’il n’y a point de prospérité qui ne repose sur le travail, qu’il n’y a point de démocratie sans institutions qui fonctionnent selon les règles démocratiques communément établies, qu’il n’y a point de progrès sans la participation et la contribution de tous.

On peut donc affirmer que l’Albanie est sortie de ses peines et s’est définitivement engagée à retrouver sa place en Europe. Depuis quelques mois l’Albanie négocie un accord de Stabilisation et d’Association avec l’Union européenne, ce qui devrait lui conférer dans quelques années le statut de pays candidat, et cela marque ce changement extraordinaire de l’Albanie et l’engagement ininterrompu dans la marche européenne. C’est précisément cette marche et ce projet que nous voulons mener pour le bien de l’Albanie mais également pour le bien de toute la région de l’Europe du Sud-est qui est aujourd’hui un espace de démocratie et de libre échange.

Même s’il reste encore beaucoup à faire, on constate aujourd’hui une toute autre réalité dans les Balkans. Dans tous les pays il y a des gouvernements démocratiquement élus et l’alternance politique est basée sur les règles du jeu démocratique. C’est précisément vers ce regard autre sur les Balkans que je vous invite, un regard affranchi de la balkanisation, du mythe et du stéréotype lesquels ont depuis longtemps envahi la conscience et la mémoire collective en Occident, y compris en France. Nous avons appris de nos erreurs comme nous sommes conscients de la nécessité pour rattraper le temps perdu et réduire le décalage avec le reste du continent. C’est donc une invitation que je vous lance pour mieux découvrir ce que mon pays, l’Albanie et toute cette région européenne offre de par sa richesse. Nous n’avons pas oublié que la démocratie est née dans les Balkans, nous savons que notre région est n’est qu’une partie du Continent, munie d’une vitalité extraordinaire et qu’il faut mettre en valeur.

Il y a entre l’Albanie et la France des liens forts qui se sont tissés avec soins de part e d’autre au cours de l’histoire. La volonté française de soutenir les nouvelles démocraties de l’Est européen est en parfaite cohérence avec les efforts fournis par l’Albanie. Mais il y a également une autre composante non des moins importantes que j’aimerai souligner. Même si relativement peu connu en France, il y a en Albanie une très forte communauté francophone, un esprit d’amitié et de respect pour la France et les valeurs qu’elle porte et véhicule. Malgré les difficultés que nous tous connaissons actuellement pour préserver et développer la diversité culturelle à tous les niveaux, nous sommes fiers en Albanie d’avoir 33% des élèves et étudiants albanais à tous les niveaux qui apprennent le Français comme première langue étrangère. C’est dans cet esprit que l’Albanie est devenue membre associé à L’OIF qu’elle rejoindra comme membre à part entière l’automne prochain.

Je vous invite donc pour finir à porter un toast pour la France, pour l’Albanie, pour l’amitié et la coopération franco-albanaise dans l’Europe qui fait notre présent et autour de laquelle nous construisons tous ensemble notre avenir commun. Cela fait peut-être beaucoup d’un seul coup mais je vois que les verres sont bien remplis.

Je vous remercie et je vous souhaite une agréable soirée.

Publié dans consulalbanie

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